jeudi 24 avril 2014

Un flic

J'essaye toujours d'écrire mes chroniques dans les jours qui suivent celui où j'ai regardé le film évoqué. Je me dis parfois qu'il serait bien de prendre un peu de recul, mais cette autre méthode présente aussi quelques inconvénients. Bref... au moment que j'ai choisi pour écrire ces quelques lignes à son sujet, trois jours seulement après l'avoir découvert, je n'étais pas très emballé par Une nuit. Ce polar français pose une ambiance (nocturne, donc) qui ne m'a pas séduit. Ou disons plutôt qu'elle ne m'a pas suffi. En fait, c'est plutôt ça, l'impression...

Oui, bon... il me semble bien que ça aurait pu me plaire davantage. Une nuit: le titre annonce le programme et un peu le style, aussi. Quand Simon Weiss sort de chez lui, le jour est tombé et on se dit qu'il ne se lèvera qu'au seul moment du générique final, au mieux. L'ennui, c'est que l'enjeu du film est très vite perceptible. La caméra suit un flic qui effectue une ronde nocturne dans Paris, accompagné en cela par une collègue en guise de chauffeur. Les relations entretenues par notre homme avec le monde de la nuit se révèlent alors peu conformes à l'idée qu'on se fait de la mission d'un policier. Alors, iconoclaste ou ripou ? Le suspense est ébouriffant, les amis !

Personnellement, j'ai très vite compris où tout cela menait. Déception majeure: j'ai deviné la fin une bonne grosse demi-heure avant ! Conclusion: je me suis bien ennuyé. J'aurais vraiment aimé vous dire autre chose, je vous jure. Ainsi filmé, presque fantasmé, le Paris interlope ne manque pas d'attraits: allez savoir, peut-être qu'Une nuit aurait emporté mon adhésion en n'étant qu'un portrait de la ville. Quelque chose en moi rechigne franchement à dire du mal du tandem Roschdy Zem / Sara Forestier, mais c'est un fait: j'ai vu leur talent bien mieux utilisé ailleurs. On dira que le metteur en scène, 27 ans après son dernier film de cinéma, s'est refait plaisir. Et puis voilà...

Une nuit
Film français de Philippe Lefebvre (2012)
J'ai mis trois étoiles généreuses, quand même, histoire de dire aussi que je comprends qu'on puisse aimer ce type d'ambiance et du coup s'en contenter. Pour en dire du bien, certains critiques ont mis ce film en parallèle avec l'oeuvre d'un Michael Mann, période Collateral. Soit. En polar dans Paris, moi, définitivement, je me sens plutôt Frantic...

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À vous de choisir: "Le blog de Dasola" ou "Sur la route du cinéma". Personne ne peut évidemment vous empêcher de lire... les deux.

1 commentaire:

2flicsamiami a dit…

Collateral, c'est quand même autre chose que la virée plan-plan d'un commissaire qui se fait graisser la pince et qui finit par tomber dans le panier de crabe. Terriblement ennuyeux.