dimanche 3 mars 2013

Bluette musicale

Mes années au cinéma sont souvent pleines de surprises. Février n'était pas encore terminé que j'avais déjà vu autant de vieux films en salles qu'au cours de toute l'année 2012 - c'est une bonne habitude à prendre. Cela dit, j'aurais certainement raté Grease si une amie n'en avait pas parlé comme d'une occasion de bonne soirée possible entre copains/copines. L'argument de la ciné-nostalgie ne joue pas avec moi: je n'avais pas quatre ans quand le film est sorti en France.

Et puis, John Travolta, je le laisse aux filles - qui en profitent d'ailleurs sans vergogne, si j'en juge par l'attitude de mes voisines d'un soir. Dans Grease, le beau gosse a 24 ans, soit six (!) de moins que sa partenaire à l'écran, la très blonde Olivia Newton-John. Lui porté sur le perfecto, elle branchée jupe plissée, ils forment un couple improbable, mais c'est étudié pour. Le loulou Danny et la nana Sandy se sont aimés tout l'été et, contre toute attente, se découvrent élèves du même lycée une fois l'automne venu. Vous imaginez la suite ! Comme de bien entendu, dans cet établissement scolaire, les devoirs ne sont qu'une formalité et on passe plutôt son temps à danser, chanter et draguer. En bonne comédie musicale à l'intrigue romantique, le film est rempli de guimauve et de couleurs pastel.

Surprise: ce n'est pas désagréable ! Bien que d'une naïveté confondante, les dialogues font aussi quelques allusions au sexe qui, sinon grivoises, demeurent coquines. Adaptation d'un spectacle scénique, le long-métrage est limité dans ses enjeux mais, compte tenu du scénario qu'il doit défendre, j'ai trouvé qu'il ne manquait pas de charme. La réalisation des chorégraphies permet même de passer un bon moment pour peu qu'on ait préalablement laissé son cerveau au vestiaire. Sucrerie sans conséquence, Grease est culte à sa façon. C'est incroyable qu'il ait déjà 35 ans ! L'histoire, elle, étant supposée se dérouler à la fin des années 50, le décalage passe bien. Franchement, je me suis surpris à me trémousser dans mon fauteuil. C'était cool d'en profiter dans une salle pleine et très enthousiaste !

Grease
Film américain de Randal Kleiser (1978)

Quatre étoiles, oui, parce que le long-métrage répond très justement à ce qu'on pouvait attendre de lui: il offre du divertissement pop-corn pur et dur ! Parce qu'il a pour héros des ados inscrits dans un bahut américain, j'y ai vu 2-3 petites similitudes avec Retour vers le futur ou La folle journée de Ferris Bueller. Et j'ai trouvé ça plus emballant que Dirty dancing, qui m'a paru un peu trop sérieux, en comparaison.

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