vendredi 1 mars 2013

À propos d'Henry

Les têtes couronnées, ce n'est pas franchement mon truc. Républicain conscient des failles de la République, j'admets difficilement l'idée majeure de la monarchie: de devoir laisser le pouvoir entre les mains d'une seule et même personne, a fortiori désignée par sa naissance seule, me déplaît fort. Cela dit, je ne suis pas là pour parler politique et comparer les vertus de l'absolutisme royal ou du parlementarisme.

Je voulais simplement dire d'emblée que c'est juste pour me divertir que j'ai regardé l’autre jour Deux sœurs pour un roi, dont l'intrigue se joue dans l'Angleterre du 16ème siècle, sous le règne d'Henry VIII.

Ce brave monarque est souvent présenté comme un monstre sanguinaire. Il faut dire qu'il l'a un peu cherché: non content d'avoir répudié certaines épouses trop encombrantes, il a fait couper la tête à deux d'entre elles. Le long-métrage évoque Ann Boleyn, celle qui donnera la vie à la future reine Elizabeth 1ère. L'idée du scénario est de la présenter comme la rivale amoureuse de sa frangine Mary, elle-même mère d'un enfant adultère du souverain. La cour d'Angleterre revue à la sauce hollywoodienne ? Même s'il est largement fictif et que la réalité y est aménagée, Deux sœurs pour un roi s'appuie quand même sur un certain nombre d'éléments historiques.

Personnellement, j'ai bien aimé. Ce n'est pas le meilleur des films historiques passés sous mes yeux, mais je l'ai trouvé suffisamment bien ficelé pour m'y intéresser jusqu'au bout. Soulagement ! Les toutes premières images m'avaient fait peur, l'usage intensif de filtres colorés leur donnant une teinte jaunâtre franchement moche. L'équilibre vient par la suite et, au-delà même des décors, c'est la magnificence des costumes qui permet d'y croire. Il reste à profiter du casting, attrayant: Deux sœurs pour un roi rassemble notamment Scarlett Johansson, Natalie Portman et Eric Bana dans les rôles principaux. Une bonne surprise dans un long-métrage de ce genre !

Deux sœurs pour un roi
Film anglo-américain de Justin Chadwick (2008)
La couronne britannique inspire les cinéastes. Le film présenté aujourd'hui a le même scénariste que The queen, consacré à la reine actuelle et à Lady Diana. Il est permis de lui préférer Le discours d'un roi ou, pour rester ancré au 16ème siècle, Elizabeth. D'aucuns, nostalgiques, se pencheront avec délectation sur des films plus vieux. Exemple parmi d'autres: La vie privée d'Elisabeth d'Angleterre.

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Deux blogueuses pour un cinéphile...

Je ne suis pas le seul à avoir vu le film. Si vous souhaitez le découvrir à votre tour, je vous conseille la lecture de "Sur la route du cinéma", avant ou après avoir pris acte de l'avis publié sur "Le blog de Dasola". Autre possibilité, selon votre bon plaisir: choisir d'apprécier également l'opinion du rédacteur de "L'oeil sur l'écran". Il y a le choix !

1 commentaire:

dasola a dit…

Bonsoir Martin, merci pour le lien. Sinon, oui à mon avis vaut mieux voir ce film que Les Tudor (série un peu interminable s'il en est). Bonne soirée.