vendredi 9 septembre 2016

Redresser la tête

Il n'est pas forcément facile d'être un adolescent au Pays de Galles. Depuis qu'il a perdu son chien et que son meilleur ami drague la fille qu'il n'ose pas aborder, Jim s'ennuie à mourir. Il est le souffre-douleur du mâle dominant de sa classe et jalouse l'intérêt que ses parents portent à sa soeur, future étudiante. Just Jim rime avec déprime...

Tout s'éclaire soudain quand Jim rencontre un autre jeune, Dean. Fraîchement installé dans la maison voisine, ce dernier possède visiblement tout ce dont Jim est dépourvu en matière de charisme naturel et de confiance en soi. Mieux qu'une Nintendo, il a un perfecto et un coupé sport rouge pétant. Just Jim est le récit d'une rencontre entre deux garçons que tout oppose tellement qu'il paraît incroyable qu'il puissent si bien s'entendre. D'où la question qui devrait venir titiller votre esprit en deux temps trois mouvements: s'agit-il vraiment de la réalité ou du rêve d'un gamin frustré ? Il me semble que le long-métrage joue allégrement sur cette ambiguïté. Mystère...

Reste qu'à l'image, le duo Craig Roberts / Emile Hirsch fonctionne. C'est l'essentiel, me direz-vous, surtout que le premier nommé assure aussi la direction du film, du haut de toute l'énergie de ses 24 ans. Objectivement, pour un premier film, c'est plutôt une réussite ! Découvrir qu'il n'était pas sorti dans les salles françaises m'a étonné. Bref, Just Jim m'a plu, malgré ou plutôt grâce à sa bizarrerie fondamentale. J'imagine toutefois qu'il se tourne plutôt vers un public d'ados ou de jeunes adultes, y compris pour sa partie plus sombre. Inutile d'en faire un classique instantané, hein ? C'est un petit film. Disons que j'ai apprécié à la fois sa brièveté et ses ruptures de ton...

Just Jim
Film britannique de Craig Roberts (2015)

Compte tenu du cadre géographique et des humeurs maussades imposées au "héros", ce film m'a parfois fait penser à Submarine. Hum... ce n'est qu'au générique que j'ai réalisé que l'acteur principal était le même (Craig Roberts, donc). Il y a peut-être bien une école du cinéma gallois autour du mal-être adolescent. Bon... toute blague gardée, j'ai préféré le premier film. Ça se joue à très peu de choses.

2 commentaires:

tinalakiller a dit…

OOoh j'ai raté celui-ci quand il est passé sur le câble (quand je squatte chez ma frangine) ! J'ai beaucoup de sympathie pour Craig Roberts, que j'ai découvert dans le très bon Submarine, et je serais curieuse de voir ce que donne cette première réalisation.

Martin a dit…

"Submarine" m'a paru un peu plus abouti, mais le décor est le même et le sujet pas forcément très différent. J'espère que tu auras l'occasion de t'offrir une séance de rattrapage.