lundi 9 novembre 2015

Côté est

Vingt-six ans aujourd'hui que le mur de Berlin est tombé ! L'envie m'est venue de marquer le coup avec un film allemand: j'ai choisi Boxhagener Platz, qui m'attendait sur l'enregistreur de ma Livebox depuis plus d'un an. Le long-métrage n'est pas sorti dans les cinémas français. Du coup, je n'en savais presque rien avant de le regarder...

Boxhagener Platz existe réellement: c'est une place de la capitale allemande, connue sous ce nom depuis 1903. Le film, lui, nous offre une intrigue censée se dérouler en 1968, dans ce qui s'appelle encore la République démocratique allemande, à l'est. Adapté du roman éponyme de Torsten Schulz, sorti en 2004, le scénario tourne d'abord autour d'une vieille dame, Otti, et de son petit-fils, Holger. L'adolescent trouve chez sa grands-mère le calme dont il est privé chez lui, étant donné que ses parents se disputent presque sans arrêt. Ce quotidien assez banal va être bouleversé par le soudain assassinat d'un commerçant du voisinage, connu comme nostalgique du nazisme.

Sur un tel point de départ, bien des réalisateurs auraient pu broder quelque chose qui s'apparente au polar. Or, si l'énigme du meurtre peut servir de fil conducteur, elle ne parait finalement que le prétexte retenu pour dresser une galerie de portraits de Berlinois ordinaires. Mon regret serait peut-être que le film n'aille pas encore plus loin dans la description de ces Ossies - ainsi qu'on appelait les Allemands de l'est avant la réunification. Boxhagener Platz dit quelque chose des conséquences de la division d'un pays en deux entités indépendantes, glisse de petites allusions à ce que peut être la vie sous un régime communiste pur et dur, mais s'arrête en chemin. Possible, cela dit, que mes connaissances historiques sur l'Allemagne contemporaine soient trop faibles pour que j'aie pu tout bien saisir...

Boxhagener Platz
Film allemand de Matti Geschonneck (2010)

Je n'ai rien vu de mauvais, soyez-en sûr: ma note un peu faiblarde s'explique surtout par le fait que j'ai le sentiment d'être un peu passé à côté. Ce n'est pas grave: on peut aussi apprécier la petite histoire familiale que conte également le scénario. Pour parler de l'Allemagne d'avant 1989, Goobye Lenin et La vie des autres font référence. Évidemment, côté classiques, il me faudra citer Les ailes du désir...

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