dimanche 26 juillet 2015

Jeunesse rebelle

C'en est terminé des années fastes. Traduit en français, c'est le titre du film allemand que je veux présenter ce dimanche, sorti chez nous et long-métrage admis en sélection officielle pour la Palme du Festival de Cannes 2004 sous une toute autre appellation - The Edukators. C'est une amie, membre de mon association cinéma, qui m'a permis de le découvrir. Dans le casting, je ne connaissais que Daniel Brühl...

Jule est une jeune Berlinoise fauchée, qui gagne vaguement sa vie comme serveuse dans un restaurant chic. La jeune femme travaille dur pour payer une lourde amende à laquelle elle a été condamnée après un accident de voiture. Elle tâche d'oublier ses (gros) ennuis entre les bras de Peter, son petit ami, qu'elle n'aime pas voir traîner avec Jan, un type qu'elle trouve bizarre... avant de s'en rapprocher finalement. Un conseil: ne vous fiez pas aux seules images choisies comme illustrations de cette chronique pour vous faire une idée première de la suite des événements. Plutôt que le récit ordinaire d'un trio amoureux, The Edukators s'intéresse à l'état d'esprit général d'une certaine jeunesse européenne, coincée entre précarité et envies de changer le monde. De quoi faire un bon film ? Euh... ça se discute.

Personnellement, j'ai regardé ça à l'aveuglette, sans la moindre info préalable sur le scénario, et il me faut bien reconnaître que j'ai trouvé le long-métrage quelque peu artificiel, parfois. Que cette jeunesse s'encanaille pour faire la nique aux "bourgeois", OK, mais le film contient un peu trop d'invraisemblances pour qu'on y adhère vraiment. Plus enquiquinant à mes yeux, il m'a semblé que les personnages étaient tantôt indécis, tantôt prêts à agir, puis à nouveau hésitants. S'agissant des atermoiements de jeunes face à leur avenir, le fait qu'ils tergiversent est tout à fait admissible, mais il y a quelque chose qui m'a paru ne pas fonctionner. Bref... The Edukators n'a certes rien d'un navet, mais je pense qu'il passe un peu à côté de son sujet. Déception relative, donc, surtout que je n'ai pas bien compris la fin...

The Edukators
Film allemand de Hans Weingartner (2004)

Bon... j'ai préféré Daniel Brühl dans Good bye Lenin. Le film d'aujourd'hui n'est pas ridicule, mais il peine à trouver le ton juste. Dommage: le sujet, lui, était plutôt intéressant. Ce n'est pas fréquent que le cinéma se penche ainsi sur la façon dont la jeunesse transforme son énergie en action. Peut-être que ça aurait été mieux dans le spleen (Le lauréat) ou la tension (Le policier). J'hésite aussi !

2 commentaires:

Princécranoir a dit…

Ach, Daniel Brühl, voilà un acteur qui a la côte, pas comme ce film qui ne mérite visiblement pas qu'on fasse l'effort de passer outre-Rhin.

Martin a dit…

Une déception pour ma part... mais ça ne m'empêchera pas de saisir toute occasion de revoir Daniel Brühl. C'est vrai qu'il a la cote. C'est un acteur discret, une sorte de boy-next-door allemand, que j'aime bien.