vendredi 18 juillet 2014

Il était un petit homme...

J'ai retrouvé Frodon Saquet. En attendant la conclusion des aventures de son oncle Bilbon programmée en salles à la fin de l'année, j'ai revu le plus jeune des deux Hobbits sur écran géant - je vous expliquerai dans quelles circonstances par la suite. La communauté de l'anneau demeure, je crois, mon épisode préféré de la double trilogie cinématographique tirée des livres de J.R.R. Tolkien. Flash-back...

Le 10 décembre 2001, à Londres, une grande avant-première mondiale dévoile pour la première fois le premier de trois films destinés à adapter Le seigneur des anneaux, une série de trois livres considérée comme la Bible du style heroic fantasy. Pour celles et ceux qui, dans le monde entier, portent aux nues l'oeuvre originelle, l'heure est historique: leurs héros de papier vont enfin être incarnés. Longtemps jugés inadaptables, les bouquins prennent finalement vie. Nombreux demeurent encore les profanes qui font alors connaissance avec La communauté de l'anneau. J'en faisais partie: je n'avais lu que la première grosse moitié de ce premier tome. J'ai pu retrouver avec plaisir l'essentiel de ce que je connaissais déjà et me suis régalé devant le reste, face à l'un des récits les plus épiques que j'ai eu l'occasion d'apprécier. Vous échapperait-il aujourd'hui encore ? J'espère vous inciter à combler cette "lacune". Sur un grand écran comme sur le papier, il est question d'un petit homme dans un pays paisible, que le destin amène à prendre en charge la survie de tous...

La menace, elle, prend l'aspect d'un anneau, forgé par un seigneur noir vaincu à la guerre, mais dont l'âme sombre a survécu. Il faut évidemment avoir de l'imagination - ou accepter celle de l'auteur - pour prendre plaisir devant cette grande fresque en trois volets. Objectivement, de la plume à l'image, la force évocatrice de la saga n'a guère perdu de sa valeur. Divertissement géant, La communauté de l'anneau sait m'embarquer avec elle au pays des preux chevaliers, des magiciens, des elfes et des nains. Il suffit de redevenir un enfant trois heures durant pour goûter pleinement cette aventure XXL. L'art avec lequel elle a été transposée en film ne peut qu'impressionner favorablement. Dans les majestueux paysages d'une Nouvelle-Zélande rare au cinéma, le design des costumes et accessoires transporte aussitôt le spectateur vers un ailleurs d'une incroyable beauté. Trépidante, l'action rebondit sans arrêt et les personnages peuvent alors se multiplier, sans que cela nuise à la compréhension d'ensemble de ce monde complexe. J'y suis donc retourné avec une joie inaltérée.

Le seigneur des anneaux - La communauté de l'anneau
Film américano-néo-zélandais de Peter Jackson (2001)

C'est amusant et normal à la fois: pour beaucoup, Peter Jackson passe désormais pour l'homme derrière l'anneau. J'ai eu l'opportunité de lire un article où le fils de J.R.R. Tolkien soulignait son désarroi face au fait que le grand public oublie désormais l'oeuvre du père. Reste qu'elle me semble bien adaptée ici, peut-être même mieux qu'elle ne l'est dans la trilogie Le hobbit. À vous de (re)voir, disons...

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Il vous est possible aussi de jeter un coup d'oeil ailleurs...

Les rédacteurs de "L'oeil sur l'écran" sont de deux avis différents. Pascale, elle, raconte une expérience rare ("Sur la route du cinéma"). Aelezig affiche sa pleine satisfaction ("Mon cinéma, jour après jour"). Quant à Princécranoir, il évoque toute la trilogie sur "Ma bulle" !

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