mardi 2 mars 2010

Mexicaine

Sur les photos d'elle qui circulent sur Internet, elle est souvent sexy. Une image un tantinet réductrice, mais dont elle est peut-être aussi pour partie responsable, l'un de ses premiers rôles marquants étant sans doute celui de Santanico Pandemonium, une strip-teaseuse devenue zombie, dans le très dispensable Une nuit en enfer. Heureusement pour elle et pour le septième art, la belle Mexicaine qu'est Salma Hayek a d'autres talents - et pas juste une homonymie avec un célèbre économiste autrichien. De ses atouts, elle dévoile une partie dans Frida, le film dont je vous parlerai aujourd'hui.

Comme son titre le laisse supposer, ce long métrage sorti en 2002 est un biopic consacré à la grande peintre mexicaine Frida Kahlo. Précisons d'emblée que, si j'avais une très vague idée des créations de l'artiste, je ne les avais pas pour autant exactement dans l'oeil. Aussi, le premier plaisir que j'ai eu à regarder Frida, c'est tout simplement celui qui consiste à découvrir une nouvelle inspiration. Dans cette logique, je vous encourage vivement à vous intéresser d'un peu plus près au travail de Kahlo: même sans surprise, le film qui lui est consacré pourra tout à fait susciter votre attention. Raison évidente: au-delà même de ce qui concerne son travail, c'est sur la vie d'une femme des années 30 que le scénario se développe.

Un destin très cinématographique. Inspirée par le surréalisme, dotée d'une palette de couleurs vives, Kahlo était une peintre, mais aussi une femme de tête et une militante communiste fervente, engagée au point d'accueillir et d'avoir une liaison avec Léon Trotski, après que ce dernier a été contrait de fuir l'Union soviétique de Staline. Arrière-plan politique des plus explicites dans le film: la réalisatrice Julie Taymor nous convie à apprendre beaucoup de choses intéressantes, parmi lesquelles également le lien très fort qui unit Kahlo à son mentor et futur mari: le très partisan Diego Rivera. Loin d'être poussiéreux, Frida est comme son sujet: d'une modernité étonnante. Une oeuvre qui invite aussitôt à d'autres découvertes. Unique regret pour ma part: l'absence d'une VO en langue espagnole.

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