mercredi 16 mai 2012

Cannes à l'ouverture

Une chronique de Martin

La chasse à la Palme d'or est ouverte ! C'est en effet aujourd'hui mercredi que démarre la 65ème édition du Festival de Cannes. J'évite les pronostics: ils seraient hasardeux, sachant que j'ignorais tout de la sélection officielle quand j'ai préparé cette chronique. Laissons la Croisette s'emballer pour le suspense de la compétition...

Que vous dire en attendant de savoir ? Peut-être est-ce utile d'abord de rappeler que Thierry Frémaux et Gilles Jacob, le délégué général et le président du Festival, ont choisi de faire appel au réalisateur italien Nanni Moretti comme président du jury. Lui-même couronné de la Palme il y a onze ans, le cinéaste est, il me semble, connu comme un homme engagé à gauche. De là à dire qu'on retrouvera trace de cette sensibilité dans le futur palmarès, il y a un pas important que je ne franchirai pas. Ce dont je suis sûr, en revanche, c'est que les festivaliers ont de la chance: en ouverture, ils vont découvrir aujourd'hui le nouveau film de Wes Anderson, sous le titre Moonrise kingdom. La bande-annonce m'a fait de l'oeil il y a déjà quelques semaines. Bonne nouvelle: la sortie en salles simultanée.

Maintenant, un mot sur l'affiche de cette 65ème édition. J'ai déjà eu l'occasion d'en parler autour de moi et je sais donc qu'elle a plutôt plu à certain(e)s de mes proches, cinéphiles ou non. Moi, je la trouve belle et "problématique" à la fois. J'apprécie l'idée de l'hommage rendu à Marilyn Monroe et, même si l'idée avait déjà été retenue pour l'affiche du Festival 2008, cette redite ne me gêne pas en soi. Ce que j'aime moins, c'est de voir un gâteau d'anniversaire. Je finis par me demander: mais de quel anniversaire parle-t-on ? L'événement cannois a 66 ans: ça ne tombe pas rond. Le seul chiffre symbolique serait 50, mais on parlerait alors de la mort de Marilyn ! Je ne vois aucune raison de le surligner, même ainsi. Et je relève également que la star est ici photographiée dans ce qui semble être un moment intime: je vois Norma Jeane Baker, en fait. Je suis déçu que, pour rendre hommage à la comédienne, on montre la femme. Cette femme qui a paraît-il tant souffert des excès de sa célébrité. Enfin... gageons que ça ne privera pas Cannes d'un beau Festival !

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Et maintenant, pour en savoir plus sur la sélection...
Je vous laisse lire la chronique que j'ai écrite il y a quelques jours.

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