lundi 6 décembre 2010

L'horreur sauce coréenne

Découvrir le cinéma asiatique n'est pas toujours évident. Ayant eu l'occasion de récupérer une série de dix films sud-coréens, j'en ai regardé un il y a quelques semaines, tâchant d'abord de ne trop rien en savoir avant pour partir "à blanc", sans préjugé. J'avais en fait juste lu qu'il était question d'un film d'horreur en milieu hospitalier. Après coup, je ne peux aujourd'hui prétendre y avoir tout compris. Comme éclatée en plusieurs morceaux, cette histoire de fantômes constitue un puzzle un peu complexe pour mes yeux. Son origine géographique y est-elle pour quelque chose ? Peut-être. Il faut probablement revoir le film (plusieurs fois ?) pour bien tout saisir.

L'oeuvre ici présentée s'appuie sur un flash-back, son narrateur s'avérant être un vieux médecin à la retraite dont l'ancien hôpital va être détruit. Il revient donc aux heures de la seconde guerre mondiale, au cours desquelles la Corée était occupée par les troupes japonaises. À partir de là, il mêle plusieurs récits: celui d'un interne fasciné par la beauté d'une jeune fille suicidée, celui d'une petite fille qui provoque la mort de sa mère et de son nouveau compagnon, celui enfin d'un médecin qui découvre que sa femme n'a pas d'ombre. Même en aimant l'irrationnel, tout cela est un peu déroutant. Certainement pas banal ou mal filmé, mais quelque peu abscons...

Je fais la part des choses: Epitaph est sans aucun doute un bon film. Si j'ai quelque difficulté à juger du talent d'acteurs que je ne connais pas, je peux dire que je n'ai relevé aucune fausse note dans leur jeu, chacun jouant sur le registre de la peur ou de l'effroi de manière plutôt convaincante. Graphiquement, à présent, le long-métrage est d'une grande beauté: on en sortirait presque frustré de ne pas avoir saisi plus de références. Quant à sa durée, moins de deux heures, elle n'est pas assez longue pour que je me sois ennuyé. Mon incursion en territoire cinématographique étranger m'a donc plutôt plu. J'espère que d'autres opérations du genre me permettront d'être progressivement plus réceptif pour mieux apprécier le spectacle.

Epitaph
Film sud-coréen de Shik et Byeong-shik Jeong (2007)
Un nouveau smiley parce qu'objectivement, l'oeuvre des frangins est parvenue à me faire sursauter une paire de fois. Réussie sur le plan strictement plastique, elle reste relativement imperméable à un oeil profane côté scénario, mais n'est pas inintéressante pour autant. Comme je l'ai dit, je crois simplement qu'il me manque encore quelques clés. Pour la peur au cinéma, je juge toujours Sixième sens et Les autres plus efficaces. Quitte à rester en Asie, je suggère l'effroyable thriller japonais qu'est Dark water, dont a d'ailleurs été tiré un remake américain. J'en reparlerai probablement un jour.

2 commentaires:

Killaee a dit…

ca m'interresse ce film dit donc ^^ possible que le matte

a.farrugia a dit…

Enfin en réferences coréene y'a pas mieux que "Old Boy" !! qui je trouve surpasse de loin 6eme sens et autre walt disney :D